Chiron, le guérisseur blessé (suite et fin ?) - Projet "Pour un meilleur à venir" - Pôle Créatif Liégeois

Ce billet est la suite (et la fin ?) du billet précédent :

https://polecreatifliegeois-wb.blogspot.com/2020/12/chiron-le-guerisseur-blesse-projet-pour.html

Chiron s’est intéressé aux différents arts, dont la médecine, considérée comme un art. Il aimait soulager ceux qui souffraient et excellait dans l’art de la guérison.
On raconte qu’il a été blessé involontairement lors d’un combat par son ami Héraclès - Hercule. La blessure et la souffrance persistant au fil du temps, incurables, Chiron renonça à l’immortalité au profit de Prométhée, un Titan, qui souffrait énormément.
Chiron est donc devenu un guérisseur blessé.

Ainsi, Carl Gustav JUNG a comparé le psychanalyste à Chiron, guérisseur blessé, parce que cette figure archétypale renvoie l’analyste à la nécessité de reconnaître et de prendre soin constamment de ses propres blessures pour pouvoir développer ses capacités de guérison.

Le thérapeute Jean ROCHETTE, disparu cette année, nous parle avec justesse du guérisseur blessé :


Comment réveiller en nous le guérisseur ?

”La guérison n’est pas un processus unidirectionnel du guérisseur au soigné. On pourrait même prétendre qu’il n’y a de guérison que d’autoguérison.
‘Si quelqu'un devient malade, c’est l'archétype médecin/malade qui se constelle. Le malade cherche un guérisseur extérieur, mais en même temps s'active un guérisseur intérieur... C'est le médecin dans le patient lui-même qui guérit, tout autant que le médecin qui intervient de l'extérieur. Le facteur de guérison, c'est le médecin en nous. Aucune blessure, aucune maladie ne peut guérir si le guérisseur intérieur ne se met pas à agir... II faut que quelque chose dans le corps et dans l'âme coopère pour que la maladie et les traumatismes soient surmontés’ (Guggenbühl-Craig Adolf, Pouvoir et relation d'aide, Paris, Pierre Mardaga éditeur, 1985, p. 118). 
La guérison, c’est un équilibre (re)trouvé : le médecin, le médicament tout comme le guérisseur nous amènent d’une vallée de souffrance au sommet du défilé d’où nous voyons une autre vallée, celle de la santé, mais c’est nous qui faisons le reste du chemin. (Federico Carminati et Giuliana Galli Carminati, Le guérisseur blessé et son chien fou, in Les cahiers de la SIPsyM N° 4).

En voici un schéma explicatif :    



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