Et si nous nous calmions ?

 Et si nous nous calmions ?

(par Myriam Delvenne)


Le samedi 18 septembre dernier, il s'est passé un drame en Allemagne. Voici l'article qui le relate : 

Un employé tué par un client qui refusait de porter le masque : l'Allemagne sous le choc

Que s'est-il passé ? Comment est-ce qu'un tel drame a pu se produire ?

Depuis le début de la pandémie, deux clans s'opposent : les personnes en faveur des mesures sanitaires (masques, vaccins, confinement, etc.) et les personnes qui souhaitent qu'on les laisse libres de leurs choix. Il n'y a pas un clan qui a raison et l'autre qui a tort. Il y a deux opinions qui sont différentes. Cependant, nos opinions ne nous représentent pas. Nous sommes tous des êtres humains, pas des idées. Si nous continuons à nous diviser à cause de nos opinions, nous finirons par provoquer une guerre civile, avec beaucoup plus de victimes qu'il n'y en a actuellement. Ce n'est pas ce que nous voulons.

Les propos virulents des personnes des deux clans sur Internet et les réseaux sociaux mènent au chaos, tandis que l'écoute de l'autre dans le respect de ses idées mène à la paix. Écouter l'autre ne veut pas dire être d'accord avec lui, mais lui permettre de s'exprimer. Je voudrais vous demander à toutes et tous de mettre un frein aux déchirements et aux dissensions. J'aimerais vous faire passer un message d'ouverture et de compréhension envers les personnes qui ne pensent pas comme vous.

Ce qui s'est passé en Allemagne ne doit pas être le point de départ d'un conflit mondial. Un seul extrémiste est passé à l'acte. Je voudrais mettre en garde contre un risque d'escalade. Il n'est pas bon de stigmatiser les partisans de davantage de liberté par la faute d'une seule personne. Cela ne ferait qu'augmenter les problèmes. En revanche, comprendre les opinions des uns et des autres empêche d'en arriver là. Il faut absolument que ce drame puisse servir à apaiser les tensions plutôt qu'à radicaliser davantage les deux clans. Cela ne veut pas dire qu'on puisse admettre ce qui s'est passé, mais on peut s'en servir comme point de départ pour montrer qu'il ne faut plus faire usage de la violence.

Le 21 septembre, c'était la Journée Internationale de la Paix, décidée par l'Organisation des Nations Unies en 1981, soit il y a 40 ans exactement. Depuis le 21 décembre 2020, une amie nous a invités à penser, méditer ou prier pour la Paix dans le monde sur son groupe Facebook "Et si nous nous calmions…" Depuis cette date, nous avons rendu cet égrégore périodique en proposant notre Assemblée mondiale pour la Paix le 21 de chaque mois, à 14 heures (heure de Bruxelles). Nous en sommes déjà à la neuvième édition et nous sommes suivis par de nombreuses personnes, tant en Belgique qu'à l'étranger. 

Dans cette optique de paix, je vous propose de rechercher en l'autre ce qui nous rassemble, plutôt que ce qui nous divise. Il serait bon d'écouter l'autre sans le juger, même si ce qu'il dit n'a pas de sens pour nous. C'est un exercice difficile. Les divisions sont le fruit des peurs que nous portons en chacun de nous. Pour certains, ce sera la peur de tomber malade, tandis que pour d'autres, la peur de ne plus pouvoir vivre comme auparavant, ou encore, la peur de risquer sa santé, sa vie en se faisant vacciner. Ce sont des peurs légitimes, bien que beaucoup soient irrationnelles. Elles semblent réelles, mais on ne se rend pas compte qu'elles ne reposent sur rien de concret. Accueillir ses peurs autant que celles des autres, qui ne sont pas les mêmes, est une des clés de la paix intérieure. En retrouvant un équilibre et un bien-être intérieur, on peut arriver à se comprendre et à accepter nos différences pour créer un monde d'harmonie.

Bientôt, nous vous proposerons des Cercles d'échange autour du bien-être. Mais en attendant, voulez-vous un petit exercice pour vous rapprocher du bien-être ?

Nous faisons l'hypothèse que l'auto-observation serait un moyen intéressant pour atténuer les tensions. Ainsi, si je me mets en colère, si je m'énerve, il est bon que je me rende compte que c'est moi qui ai le problème et pas l'autre. Il n'est pas possible d'agir sur les autres, mais il est possible d'agir sur la perception que l'on a des autres. Par exemple, décider de rester calme devant une opinion différente de la nôtre fait autant de bien à l'autre qu'à soi et est de notre ressort. Voulez-vous essayer ?

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