Comment apprendre à moins critiquer
Seconde partie de “Plongée dans l’Antiquité : Jamais content”
Une nouvelle aventure d'Alpha, le savant fou
(Écrite à quatre mains par André FRISAYE et Myriam DELVENNE)
Alpha et ses amis se revoient pour échanger sur le sujet laissé en suspens lors de leur rencontre précédente. Les trois amis trouvent que beaucoup de personnes ont la critique facile. Ils ont cherché des solutions et ont décidé de les mettre en commun.
Antoine commence :
- Pendant la pandémie qui a réduit les sorties durant deux ans, beaucoup se sont plaints de ne plus pouvoir se réunir, se rencontrer, aller à des fêtes. Lorsque les conditions sanitaires ont permis d’organiser des activités collectives, certains ont alors trouvé que l’organisation de ces événements festifs empêchait le passage des voitures avant, pendant et après la manifestation.
- Mais ce ne sont pas les mêmes qui se plaignaient de ne plus sortir et qui se plaignent maintenant des embarras de circulation, ajoute Audrey.
- Non, répondent en chœur Audrey et Antoine.
- Il s’agit de trouver un point commun entre les idées opposées de deux groupes distincts. Par exemple, ceux qui ont besoin de s’amuser et ceux qui ont besoin de calme.
- Mais que pourrait-on trouver de commun entre ces deux groupes qui ont des besoins opposés ? demande Antoine.
- Tu as prononcé le mot : besoin, dit Alpha. Ce qui est commun aux deux groupes, c’est un besoin. Le besoin est différent, mais si on comprend son propre besoin, on peut comprendre qu’un autre groupe ait un besoin différent. De plus, le besoin peut changer avec l’âge. Une personne jeune souhaite s’amuser. Lorsqu'on est plus âgé, on aspire à davantage de calme. Si on se souvient de l’époque où on aimait s’amuser, on peut plus facilement comprendre que certaines personnes ont besoin d’événements festifs. Cela permet de rejoindre les deux groupes avec un concept commun. Enfin, on peut également expliquer à ceux qui n’aiment pas qu’on bouscule leur tranquillité que la fête ne dure pas toute l’année. Il ne s’agit que de quelques jours par an. Ils se déroulent à des dates éloignées et permettent de longues périodes de calme. En tenant compte des besoins des uns et des autres, en n’organisant pas des fêtes tout le temps et en comprenant les besoins de ceux qui aiment faire la fête, les personnes ayant des besoins opposés peuvent se rejoindre.
- Je sais, dit Antoine. La mère pourrait acquérir un casque anti-bruit pour son fils. Il en existe d’excellents pour les personnes autistes. Cela peut servir pour n’importe qui. J’ai une autre idée. Pourquoi ne pas aller faire une promenade dans le quartier durant les répétitions de piano ? Cela ferait le plus grand bien à ce jeune d’aller s’oxygéner un peu.
- On pourrait aussi imaginer une troisième solution, ajoute Alpha. Je crois me souvenir que les Académies de musique prêtent des locaux aux élèves qui ne possèdent pas de piano à leur domicile moyennant une petite participation financière. La jeune fille pourrait aller étudier à l’Académie de temps en temps pour que ce ne soit pas chaque fois le jeune homme qui fasse des concessions. Chacun y mettant du sien, cela serait plus équitable.
- Merci à vous deux, dit Audrey. Je contacterai la mère des deux jeunes pour lui faire part de vos propositions. C’est vrai que si chacun fait un pas vers l’autre, c’est plus facile de s’entendre.
- Que pensez-vous du Buen Vivir, la philosophie développée en Amérique Centrale et du Sud ? demande Alpha. Les Equatoriens, Boliviens, Chiliens et Péruviens la cultivent : il s’agit d’un art de bien vivre ensemble, en communauté. Ils font attention aux autres pendant que les autres font attention à eux.
- Ne connaissent-ils pas l’individualisme ? demande Audrey.
- Ils vivent autrement que les Européens ou les Nord-Américains, ajoute Alpha. Ils prônent le respect des autres et, par là-même, ils favorisent la paix et le bonheur au sein de leurs communautés. Ils pratiquent également l’entraide au quotidien : si, par exemple, quelqu’un a des problèmes avec le toit de sa maison, tous les hommes du village viennent le réparer bénévolement. Cela prend moins de temps. Chacun sait qu’il peut compter sur les autres.
- Waouw, s’exclame Antoine.
- Et si on s’essayait aussi à l’entraide dans notre région ? ajoute Audrey. Et si on s’inspirait du Buen Vivir pour que nous vivions en meilleure harmonie avec toute la communauté, en écoutant les besoins de chacun et en acceptant les différences ? On pourrait créer un monde de paix grâce au Buen Vivir.
De votre côté, chère lectrice, cher lecteur, seriez-vous d’accord d’expérimenter les désaccords féconds, le Buen Vivir, ou mieux, les deux méthodes ensemble qui ont été proposées au cours de cette aventure ?
parcouru -- connais pas les désaccords féconds ou devenu féconds, le buen vivir (un peu) mais les solutions collective disons et partagée , pas mal et la mise en récit pas mal bien que j'aurais aimé (critique) un txt avec les idées (et une table des idées courtement présentée et une sorte de table des matières avec des lliens hypertxt ) ici par le récit et les exemples discursif) ////
RépondreSupprimerMerci pour tes réflexions, cher Jean. Nous avons esquissé les désaccords féconds le 11 septembre 2021 à Seraing :-)
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